Façonne des œuvres, humbles témoins de l’histoire de la région, ces rebuts d’architecture patinés fascinent le sculpteur qui souhaite rendre hommage à leur beauté brute. Sous ses mains respectueuses des formes d’origines (« j’agence les formes existantes comme un poète joue avec les mots »)

Ses premières œuvres sont accueillies avec enthousiasme par les amateurs d’art et les collectionneurs de la région et dès cette époque, François Oliver bénéficie du soutien de nombreuses personnalités lilloises et belges (Jean-Louis Brochen, Jean-François Boudaillez, Ladislas Kijno, Roger Frézin, Aude Cordonnier, Jacqueline Storme, Madeleine Petit, Pierre Andrieu, Jacques Quecq d’Henripret…). Entre l’expressivité mystique des arts primitifs, la déconstruction des formes d’un Braque ou d’un Laurens et la prédilection de l’arte povera pour les matériaux pauvres (bois, chutes de toitures de zinc, pierre, textiles usagés et autres grands oubliés de la société de consommation..), François Oliver impose son style singulier et contribue, avec les artistes-plasticiens de sa génération (Pierre Olivier, Ben Bella, Nahi…) au dynamisme de la scène lilloise.